15
Sep
2024

Union civile

Le 7 septembre dernier, mon compagnon et moi avons eu la joie nous unir devant nos parents, frères et sœurs (et ma grand-mère !). Il ne s'agissait "que" d'un mariage civil, mais justement, nos familles se rencontraient enfin, alors nous avons voulu marquer le coup.

Malgré le format miniature, les deux derniers mois de préparation comportaient leur lot de panique.

Nous avons failli ne pas avoir nos alliances à temps, la boutique ne nous ayant pas prévenus qu'elle prenait des vacances.

Des problèmes personnels récurrents m'ont provoqué un retour d'eczéma et du SIBO, traité inefficacement dans le stress, pour finalement m'imposer de mettre de côté lesdits problèmes.

La mairie, perturbée par les élections, traînait à confirmer une date ; suite à quoi j'ai dû :

  1. Trouver une nouvelle photographe
    Notre demande était simple (séance couple + groupes) et notre budget conséquent, mais la galère a duré des semaines. Vous croyez que le métier de photographe de mariage est bouché ? Oui il l'est... par les incompétents. Dans notre région, tous les profils sérieux de ma connaissance étaient déjà pris. Nous avons trouvé, avec soulagement je dois dire, notre bonheur (et quel bonheur !) en la personne de Nathalie Richard.

  1. Prévoir une mise en beauté maison
    Au vu de mon expérience globale avec les MUAH (Marilyne étant une rare exception), il était plus sûr d'investir directement dans des produits que dans des essais chez des maquilleuses inconnues. Cependant, se maquiller pour un mariage, ce n'est pas comme se maquiller pour un shooting. Je me suis entraînée un jour sur deux, en exposant mes essais pour tester leur résistance à toutes les météos. Quant à la coiffure, c'est ma cousine qui m'a conseillée, et ma maman qui s'en est chargée !

La tenue que je porte vient de petits créateurs trouvés pour la plupart sur Etsy. Je souhaitais une robe courte et simple, que je pourrai aussi porter lors de nos anniversaires de mariage, et j'ai tout misé sur les accessoires pour en faire une "véritable" robe de mariée.

Nous avons été bénis avec ce petit mariage pluvieux, immortalisé le temps d'une éclaircie par la merveilleuse Nathalie.

En découvrant les clichés, Quentin les a triplement aimées : nous n'avions jusqu'ici pas de "vraies" photos de nous deux, il a été suffisamment à l'aise pour se trouver beau sur les photos, et... il me reconnaît, car je ne pose pas.

Après ce weekend fort en émotions, nous sommes allés nous ressourcer près de la Mer Méditerranée, pour prolonger un peu l'été.

A mon retour, pour clore ce joli chapître, j'ai eu droit à un magnifique bouquet de la part d'Inès.

Ces dix jours ont été une véritable bulle de Paradis. Aujourd'hui, j'ai la joie d'appeler mon compagnon "mon mari", et d'écrire à deux le prochain chapitre de la Vie.

10
May
2024

Poésie du Geste

Le 1er mars cette année était mon dernier jour de travail au sein de l'éditeur de logiciel auquel je me suis dévouée pendant exactement 10 ans.

Et aujourd'hui, c'est le grand saut dans l'aventure entrepreneuriale que j'ai entamée en quittant cette entreprise.

Le site poesiedugeste.fr est désormais en ligne, avec une billetterie pour le premier événement que j'organise avec Marilyne le samedi 1er juin 2024 : un workshop pour modèles photo où nous travaillerons la pose onirique dans des univers picturaux.

La vidéo ci-dessous a été tournée non pas pour la campagne mais pour le workshop lui-même, en donnant aux futures participantes un exemple de vidéo avec laquelle elles repartiront, pour faire le point sur leur pratique et ancrer ce qu'elles retiendront de la journée.

15
Dec
2023

Les bannis

Cette fin d'année 2023 est parsemée de mauvaises nouvelles dans mon entourage proche. Les diagnostics de maladies incurables tombent entre les annonces de séparations... Et pour ma part, les désillusions se sont accumulées dans un pilier professionnel qui durait depuis près de dix ans.

Mais les changements brutaux sont aussi l'occasion de faire table rase et d'avancer d'un grand pas.

J'ai désormais la chance inestimable de partager un nouveau foyer avec ma personne préférée, dans un lieu empreint d'histoire et de magie.

01
Feb
2023

L'eau qui dort

Depuis très longtemps, je me perçois comme quelqu'un d'absolument monotâche. Sur l'instant bien sûr, avec l'incapacité de gérer deux choses simultanément, mais également d’organiser et prévoir deux projets à la fois dans un environnement donné.
Par exemple, dans le cadre de mon travail, je m'occupe à la fois du développement du frontend de notre produit et de l'automatisation des tests end-to-end. Cette dernière ayant un cycle de mise à jour très long, elle me laisse le temps de bosser sur le premier pendant les builds de plusieurs heures... sur le papier, puisqu'en réalité je n'arrive pas à passer de l'un à l'autre sans perdre un temps monstrueux de remise en contexte.
De même, sur une période de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines, il m'est difficile de me consacrer à plus d'un projet artistique à la fois. C'était d'ailleurs une précaution arrangeante d'espacer les séances photo pour me laisser le temps de récupérer, puisque cela me permettait aussi de finir de traiter chaque séance avant de passer à la suivante, avec tout ce que ça implique de réflexion et de préparation mentale en amont comme en post-prod.

Or, si j'ai pu affirmer fermement à mes collègues qu'il valait mieux que je ne fasse pas du tout de frontend le temps de stabiliser les tests end-to-end, dans le cadre de mes projets personnels, il fallait également que je sois intransigeante pour me laisser le temps de travailler ce qui prend du temps : la musique. Pour préparer une simple reprise, l'écrire, m'entraîner techniquement sur le plan musical, enregistrer et arranger la vidéo, j'ai besoin d'au moins une bonne semaine complète... dont je ne dispose jamais, puisqu'une séance photo est si vite calée un mercredi ou un samedi.

Alors je tente pour ce premier semestre de ne prévoir aucune séance en tant que photographe un mois sur deux : février, avril, juin.

Cela devrait suffire, un mois entier, pour consacrer des après-midi entières à exercer ma dextérité et m'enregistrer... sauf que mon mois de février démarre avec ma dernière séance de portraits de rencontre toujours en cours, puisque je n'ai pas pu m'en occuper durant mon déplacement professionnel la dernière semaine de janvier et que j'ai entre-temps lancé mon projet Espace Pose.

Alors, que conclure de cette frénésie créative ? J'ai beaucoup d'envies et plein d'idées, assez de motivation pour me passer de la validation (généralement absente) de mon conjoint, suffisamment d'autodiscipline pour avancer bon gré mal gré tout ce qui repose sur des images fixes... mais toujours pas l'organisation qui me permettrait de jouer les reprises que j'ai écrites au nouvel an.

Je réalise parfaitement que je délaisse le plus important au profit du plus urgent, mais je bute sur le moyen concret de changer cela.

01
Jan
2023

Tenir un journal

J'ai été moins assidue ces dernières semaines à écrire dans ce blog. Non pas par manque d'évènements à raconter ou d'idées à développer, en réalité c'est le contraire : je pars dans tous les sens et je perds le fil de beaucoup de choses, à mon grand désarroi. Je me dis que tenir un journal, même public et donc un minimum pudique, me permettait à la fois d'ordonner mes priorités et de me souvenir de tout ce qui compte... D'autant que ces derniers jours, lorsque je décidais d'écrire un petit article, j'avais tant de choses en tête que je ne parvenais même plus à choisir un sujet, et c'est ainsi que j'avortais toute initiative.

Alors pour ce premier jour de 2023, je décide de rompre le cycle, voici des idées volantes et des histoires en vrac.

Les évolutions relationnelles

En ce 1er janvier 2023, toutes les personnes avec qui j'ai discuté m'ont parlé de colère, de déception et d'amertume qui avaient mis fin à des amitiés de très longue date.

Avec l'une, nous avons évoqué d'autres formes d'inspiration sur les réseaux sociaux que le succès, comme les difficultés et les échecs sur le chemin qui y mène. J'aurais pu ajouter, si la conversation avait duré plus longtemps, que même auprès de certains proches, minimiser mes efforts, mes doutes et mes coups durs avait pu avoir pour effet de donner l'impression que tout ce que j'avais réussi était beaucoup dû à la chance, que c'était plus facile pour moi... là où je constatais qu'ils n'accomplissaient rien en n'ayant même pas essayé. Alors, sans regarder le verre à moitié vide et sombrer dans la complainte, je pense que cela peut être bénéfique pour tout le monde de partager plus que les réussites qu'on mettrait sur un CV.

Avec une autre, nous avons constaté une similarité dans l'évolution de notre vie sociale, celle de désormais prioriser le respect d'autrui à la compréhension intime et fusionnelle.

De mon côté, les deux grandes leçons de cette année étaient de comprendre que c'était une bonne chose de mettre fin à mon syndrome du sauveur, mais que cela ne changeait rien au syndrome de la victime de mes anciens amis.

La petite voix

Ce 31 décembre 2022, j'ai choisi de le passer seule à la maison. Ni famille, ni amis, ni amoureux, juste mon chat heureux de me retrouver après mon absence du réveillon de Noël. Avoir régulièrement des demi-journées pour moi dans mon atelier participe indiscutablement à mon équilibre, mais être seule avec moi-même plusieurs jours d'affilée m'apporte des ressources indescriptibles, comme si je pouvais enfin effleurer une plénitude que je ne peux entrevoir autrement. Depuis que je vis en couple, même si j'adore cela, je dois désormais provoquer ces périodes, et c'est ce que j'ai fait pour ce changement d'année.

Être seule pendant plusieurs jours me permet de jauger comment je me sens en ma propre compagnie, et ensuite de clarifier mon positionnement dans ma propre vie. Alors pour ce dernier jour de solitude, je peux affirmer avec certitude que je suis heureuse d'être qui je suis, où je suis, avec qui je suis, et j'espère que cet équilibre, stable de par les bases qui constituent ma vie actuelle, continuera de réguler le chaos en moi.

La confiance

J'ai donné une petite formation à toute une équipe de développeurs durant mon dernier séjour professionnel à Lyon. J'ai gagné une grande assurance comme en témoigne cette photo prise durant la dernière soirée. J'ai commencé ma carrière d'ingénieur avec un gigantesque syndrome de l'imposteur suivi d'un burn-in, 8 ans plus tard je me sens parfaitement à ma place.

La santé

Je suis revenue de Lyon plus tôt que prévu, ayant côtoyé un collègue qui s'est avéré positif au Covid. Si j'ai échappé à ce dernier, j'ai eu en revanche une bonne crève que j'ai transmise à mon compagnon. J'ai pu guérir pour l'essentiel en un weekend et reprendre le travail normalement, tandis que mon compagnon, habituellement bien moins malade que moi, est à l'heure actuelle encore souffrant. Si je me désole de son épuisement, je me réjouis de constater que les mesures que je prends depuis trois ans pour renforcer mon immunité semblent payer.

Autre anecdote, un ami m'a demandé aujourd'hui ce que je voulais qu'il me souhaite pour cette année. J'ai longtemps hésité entre différentes options, mais pas un instant je n'ai songé à répondre "guérir". A croire que la guérison définitive est acquise dans mon inconscient.

La gestation

Durant le mois de décembre, j'ai eu la chance de vivre une transformation bouleversante durant une formation de Lenka Lutonska, qui par ailleurs fait écho à celle avec Marisa Peer durant le premier confinement, de par le discours comme les déclics pendant les séances d'hypnose. Lenka compare la gestation d'un projet à une grossesse :
— il n'y a besoin ni de "faire" en permanence, ni de comprendre dans le détail comment cela fonctionne pour permettre à l'Univers d'œuvrer à travers soi
— pour autant, on se prépare activement à recevoir le miracle, le temps qu'il nécessite pour se produire

Alors, je sais que je ne suis plus dans le bon état d'esprit depuis que je m'éparpille, et il me faudra m'acclimater à tous ces flots de pensée ; mais les interruptions urgentes ne doivent pas me détourner du plus important : la musique.

Alors que nous passions de 2022 à 2023, j'étais sur Musescore à prendre sous la dictée des chansons dont je veux filmer une petite reprise depuis des années ; et si je n'ai pas commencé les enregistrements eux-mêmes, je sais qu'ils seront bien plus aisés en ayant une partition ; et si je n'ai pas commencé à écrire les mélodies qui m'habitent et me réveillent aléatoirement depuis ma plus tendre enfance, je les entends plus régulièrement lorsque j'écoute attentivement des morceaux qui touchent mon âme.

26
Dec
2022

Noël 2022

Cette année, j'ai célébré le Noël le plus joliment décoré de ma vie, avec des serviettes en forme de fleurs de lys et un sapin paré de bleu, blanc et or.

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